Scène 1 : Maman ! Je peux savoir ce que tu fais comme travail… ou comme métier ?



C’était un soir comme tant d’autres.
Ma fille jouait près de moi, dans sa chambre devenue mon bureau, entre un lit superposé, une porte-fenêtre derrière moi, et la porte de la chambre devant.
Je travaillais. Enfin… je crois.
Ou j’essayais.
J’étais plongée dans un fichier, un brouillon, une idée floue.
Et soudain, cette petite voix m’a coupée net :
« Maman ! Je peux savoir ce que tu fais comme travail… ou comme métier ? »
Je me suis figée.
Comment lui répondre ?
Comment expliquer qu’on travaille parfois sans que ça ressemble à un vrai métier, qu’on se bat sans reconnaissance, qu’on construit dans le silence ?
Ce soir-là, je n’ai pas su quoi dire.
Alors j’ai regardé l’écran.
Puis la pièce.
Puis mes pensées.
Et je me suis posé cette question que tant de femmes, tant de mères, tant d’enseignants se posent en silence :
Est-ce que ce que je fais a de la valeur, même si ce n’est pas reconnu ?
Est-ce que ce que je construis vaut quelque chose, même si personne ne le voit ?
Et puis…
Quelque chose est né.
Pas une réponse.
Pas un métier.
Mais un projet.
Un lieu vivant où tout le monde pourrait comprendre avant d’apprendre.
Un espace où les élèves, parents et enseignants auraient chacun leur place, leur voix, leur lumière.
Ce soir-là, dans la chambre de ma fille, Adami Schola est né.
Et moi, je suis devenue quelque chose de nouveau.
Ni tout à fait prof.
Ni tout à fait entrepreneure.
Mais fondatrice d’une agora vivante.
Une simple question.
Une petite voix.
Et une aventure qui commence.
Bienvenue dans l’Agora Séminale.
Une école où la vie compte. Où la parole circule.
Et où tout recommence… enfin.


