Peut-être que je ne suis pas légitime.
Peut-être que je n’ai pas les bons diplômes, les bons titres, ou le parcours parfait.
Mais ce que je sais, c’est que je viens du réel. Du vécu.
Et c’est là que mon projet est né : dans les silences, les regards fuyants, les doutes qu’on n’ose pas dire.
Cette page, c’est ma vérité. Celle qu’on cache souvent quand on veut « faire pro », mais qui explique tout.
Avant les personnages, les vidéos, les supports pédagogiques…
il y avait juste une question :
Est-ce qu’un jour, je pourrai transmettre sans trahir ce que je suis ?
L’origine de l’Agora Séminale
L’Agora Séminale ne vient pas d’une idée née sous un néon, mais d’un vécu. Mon vécu.
Je m’appelle Azza, et je n’ai jamais vraiment trouvé ma place dans l’école telle qu’elle était.
Petite, déjà, je me sentais différente. Pas à cause de mon caractère, mais de mon apparence : j’étais grande pour mon âge. Ni grosse ni maladroite, juste hors des normes. Et à l’école, les enfants hors normes… se remarquent, s’effacent, ou dérangent. Moi, je m’effaçais.
Au collège, puis au lycée, la sensation d’être décalée s’est accentuée. Non pas par paresse, mais par besoin de comprendre avant d’apprendre.
Ce que d’autres mémorisaient, je ne pouvais le retenir sans en percevoir le sens. Et ça, l’école ne savait pas l’accueillir.
Puis vint la fac. Une orientation que je n’ai pas choisie
– je ne parlerai pas des raisons ici – mais encore une fois, je n’étais pas là où je voulais être.
Et pourtant… un jour, j’ai commencé à enseigner. Et là, sans crier gare, quelque chose s’est allumé.
J’ai senti que j’étais à ma place.
Moi qui n’aimais pas les maths, la physique, la chimie… j’ai commencé à les redécouvrir en les expliquant.
À les aimer, même.
Parce que pour répondre à mes élèves, j’ai dû moi-même réapprendre.
Et dans cet effort sincère, j’ai trouvé ma voie.
Mais malgré tout… j’étais encore regardée comme celle qui “donne des cours pour avoir de l’argent de poche”.
Chaque fois qu’on me demandait ce que je faisais, je voyais dans les yeux des gens de la compassion, parfois de la gêne.
On me disait : « J’espère que tu trouveras un vrai travail. »
Alors j’ai suivi le troupeau. J’ai passé des concours, décroché un poste d’enseignante.
Et là, j’ai compris que ce n’était pas ma place non plus.
Je me sentais observée, jugée, bridée.
Pire encore : illégitime.
Comme si enseigner dans les normes, c’était juste exécuter.
Or moi, je voulais transmettre.
Parce que l’enseignement, ce n’est pas juste un métier.
C’est une mission. Un engagement.
Ce n’est pas moins noble que médecine ou architecture.
C’est même la racine de toutes les vocations.
Si l’on enseigne mal, c’est une génération qu’on peut briser.
Revenir à l’essentiel
Alors j’ai tout repris à zéro.
J’ai repris mon activité de soutien scolaire, mais avec un autre regard.
Car j’avais vu l’envers du décor.
Derrière chaque élève, il y a un parent inquiet, souvent débordé, qui culpabilise.
Derrière chaque enseignant, il y a une vie, des douleurs, des fatigues, qu’on ne voit pas.
Et l’élève, qui devrait être au centre, se retrouve parfois relégué, oublié dans le tumulte.
Et puisque j’ai pu enseigner en ligne, j’ai vu que cette détresse n’était pas locale : elle est mondiale.
Partout, les enfants se cherchent, les familles doutent, et l’école peine à suivre un monde qui change plus vite qu’elle.
C’est là qu’est née l’Agora Séminale.
Pourquoi “Agora” ? Pourquoi “Séminale” ?
Parce qu’il fallait un espace.
Un lieu de parole et d’écoute, comme dans les agoras antiques.
Un lieu vivant, ouvert, où l’on peut poser ses doutes, ses difficultés, ses idées.
Et “séminale”, parce que c’est le début de quelque chose.
Une graine semée, qui porte en elle l’avenir.
Adami Schola, une Agora Séminale
Adami Schola, ce n’est pas qu’une école.
C’est une agora vivante, un lieu d’échange et de storytelling, porté par les réseaux sociaux.
Un lieu humain, bienveillant, engagé.
Je veux que chaque élève, chaque parent, chaque enseignant y trouve quelqu’un à qui parler.
Quelqu’un qui comprend, parce qu’il a vécu ça aussi.
Et je veux aller plus loin que l’écoute :
je veux proposer des solutions, inspirées de vécus réels, accessibles et concrètes.
Parce que parler, c’est bien.
Mais résoudre, c’est mieux.
Je veux que ce lieu soit une passerelle entre les générations, entre les visions, entre les mondes.
Et surtout, je veux que l’école s’adapte, plutôt que de rejeter.
Que l’on utilise Internet non pas pour interdire, mais pour innover, transmettre, et redonner envie d’apprendre.
Voilà d’où vient l’Agora Séminale.
Et voilà où elle veut aller.
Et si on avançait ensemble ?
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, c’est peut-être que quelque chose a résonné en vous.
Peut-être que vous êtes parent, enseignant, ou simplement quelqu’un qui croit encore en la force de l’éducation quand elle est vivante, humaine, sincère.
Adami Schola, ce n’est pas une école comme les autres. C’est une agora où chacun peut apprendre, comprendre… et transmettre à son tour.
Si ce projet vous parle, suivez-nous, parlez-en autour de vous, entrez dans l’histoire.
Ce n’est que le début, et chaque voix compte. La vôtre aussi.