Le fossé des générations face au savoir – Sia Ameur | Adami Schola

Sia Arum – « Je viens d’un temps où savoir, c’est savoir chercher. » Je vis dans un temps où les réponses précèdent les questions.Où chaque savoir est disponible avant même que naisse la curiosité.On dit que nous sommes chanceux : tout est à portée de main.Mais parfois, je me demande si cette proximité n’a…



Sia Arum – « Je viens d’un temps où savoir, c’est savoir chercher. »

Je vis dans un temps où les réponses précèdent les questions.
Où chaque savoir est disponible avant même que naisse la curiosité.
On dit que nous sommes chanceux : tout est à portée de main.
Mais parfois, je me demande si cette proximité n’a pas effacé le goût de chercher.

Apprendre n’est plus un effort, c’est un réflexe.
Nous savons tout, sans toujours comprendre ce que cela veut dire.
Et au milieu de ce flux permanent, une même question me hante :
« Comment savoir, quand tout est déjà su ? »


I. Quand la connaissance est devenue immédiate

Je suis née dans un monde rapide, lumineux, bruyant.
Un monde où l’on apprend à faire avant de savoir pourquoi.
Nos écrans sont devenus nos professeurs : ils expliquent, démontrent, simplifient.
Mais parfois, je ferme les yeux et je me demande : que reste-t-il du plaisir d’explorer ?

Le savoir a changé de nature. Il ne se cherche plus, il s’affiche.
Et si la curiosité demeure, elle se noie souvent dans le défilement infini.
Nous avons remplacé la lenteur de la réflexion par la vitesse du geste.
Et peu à peu, nous avons confondu comprendre et consommer.


II. Quand la mémoire s’est déplacée

Je me souviens des récits qu’on me faisait du passé :
des livres qu’on ouvrait avec respect, des leçons qu’on recopiait à la main.
Aujourd’hui, la mémoire n’habite plus nos têtes, elle vit dans nos machines.
Nous avons gagné en efficacité, mais perdu en profondeur.

Nous savons retrouver, mais plus retenir.
Nous savons chercher, mais rarement choisir.
Et dans ce trop-plein de savoirs, beaucoup finissent par douter d’eux-mêmes.
Car quand tout est su, comment distinguer ce qui compte vraiment ?


III. Quand j’ai compris que chercher, c’est vivre

Un jour, j’ai décidé d’apprendre sans écran.
Juste pour sentir la différence.
J’ai pris un livre, un vrai. J’ai cherché, noté, relu.
Et pour la première fois, j’ai senti le savoir devenir mien.

Ce jour-là, j’ai compris que la recherche n’est pas un geste intellectuel.
C’est un acte d’existence.
Chercher, c’est se rencontrer soi-même.
Et c’est cela que j’ai voulu retrouver : le sens humain de la connaissance.


IV. Quand Adami Schola est devenue un pont

C’est dans cette réflexion qu’est née Adami Schola :
une agora du savoir, entre mémoire et innovation.
Un lieu où la curiosité redevient un acte conscient,
où l’on apprend à chercher, non pour tout savoir, mais pour mieux comprendre.

Ici, le savoir redevient un voyage.
Un dialogue entre ce qui a été et ce qui vient.
Entre l’héritage d’Adamy et mon monde d’après.


V. Ce que je crois pour demain

Je crois que le futur ne sera pas fait de réponses, mais de questions bien posées.
Que les vrais savants ne seront pas ceux qui savent tout,
mais ceux qui sauront encore s’émerveiller.
Apprendre à chercher, c’est apprendre à vivre.

Et si Adami Schola existe,
c’est pour rappeler que le savoir ne sert pas à briller, mais à relier.
À relier le passé et le futur, le maître et l’élève, la donnée et le sens.
Car dans la lumière du futur, la vraie connaissance reste profondément humaine.

 


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